L’hôtel de Lauzun, un trésor bien caché sur l’Île Saint-Louis
Au 17, quai d’Anjou sur l’Île Saint-Louis, derrière une jolie et sobre façade se trouve un véritable petit joyau méconnu du patrimoine de la Ville de Paris. De l’extérieur on ne peut pas deviner que l’hôtel de Lauzun, bâti au XVIIe siècle mais maintes fois restauré et transformé, abrite sur ses deux étages et ses 1310 m2 quelques splendeurs dignes des palais vénitiens : plafonds en bois sculptés « à la française » ou plats et peints « à l’italienne », or des boiseries, etc. Il s’agit du seul hôtel particulier de l’île Saint-Louis ouvert au public.
Classé aux Monuments Historiques en 1906, l’hôtel a connu une vie mouvementée. Son premier propriétaire, Charles Gruyn, un négociant, voulait montrer sa réussite en se faisant construire un hôtel particulier. Ainsi, en 1656, il fait appel à l’architecte Charles Chamois mais c’est le nom du propriétaire suivant qui donnera son nom à l’hôtel : Antonin Nompar de Caumont, le flamboyant duc de Lauzun. Un noble connu pour son arrogance et ses frasques multiples qui aurait été le mari secret de la Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV.
Au cours du XVIIIe siècle se succèdent de nombreux acquéreurs mais progressivement, l’hôtel est délaissé. Dans la demeure à l’abandon, des artisans installent leurs ateliers et précipitent la dégradation des lieux.
Un décors utilisé pour le cinéma
Le film Vatel, avec Gérard Depardieu, fait partie des nombreux longs-métrages d’époque tournés à l’hôtel de Lauzun. Son décor, notamment son exceptionnelle enfilade de salles aux boiseries dorées en fait un site qui n’a rien à envier au Chateau de Versailles !
L’hôtel de Lauzun est un véritable joyau méconnu. Pourtant, Lauzun peut se visiter en s’inscrivant au préalable.